Retour sur l’échange sur la question des Refugiés après le film ukrainien
- Claude Spengler
- dans Evénements
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Mardi 5 décembre a été présenté au cinéma Select de Sélestat le film « Pierre, feuille, pistolet » de Maciek Hamela qui nous a permis de découvrir les témoignages émouvants de nombreux ukrainiens dont des enfants, fuyant l’invasion de l’Ukraine par la Russie depuis le 24.02.2022 dans le van de l’auteur qui les évacuait.
Belle occasion de rappeler que la Cimade qui a été créée en1939 pour venir en aide aux populations évacuées d’Alsace et Lorraine , défend depuis plus de 80 ans la dignité et les droits des personnes réfugiées et migrantes. Françoise de Turckheim membre du groupe solidarité internationale de la Cimade a animé le débat permettant d’élargir l’échange au-delà des réfugiés ukrainiens sur la situation actuelle des réfugiés d’autres régions du monde et en particulier celle des palestiniens qu’elle connait bien.
Elle témoigne :
« Pour débuter, je rappelle quelques dates :
1948 : déclaration d’indépendance de l’Etat d’Israël. Pour le peuple palestinien, c’est la NAKBA, la « catastrophe » : 750 000 palestinien-e-s seront chassé-e-s de leur logement-près de 600 villages détruits- 70 % des Palestinien-es deviennent des réfugié-es. Pourtant la même année le 10/12/1948 la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme est signée par la majorité des pays du monde avec 2 articles fondamentaux :
- article 1 « Tous les hommes naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité »
- article 13 « Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un Etat ; toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays. »
Après l’attaque terrible du Hamas le 7 octobre 2023 qui a fait 1200 victimes et plus de 200 otages, Israël bombarde intensivement la bande de Gaza avec, à ce jour, sans doute plus de 20 000 morts, des infrastructures totalement détruites dont 2/3 des hôpitaux. 1.3 M de personnes ont à nouveau dû quitter du jour au lendemain leur logement, dépassant les chiffres de réfugiés de 1948- Les habitant-es, dont les enfants, premières victimes, souffrent également de famine et de début d’épidémies dues au manque de tout pour cette population soumise à un blocus depuis 16 ans. Nombreux spécialistes en droit international, dont la FIDH, n’hésitent plus à parler de génocide pour qualifier cette situation.
Parmi les questions posées dans le public, a été relevée la difficulté de s’informer du fait de l’interdiction par Israël aux journalistes occidentaux de rentrer dans la bande de Gaza et de la partialité de la plupart de nos médias.
On peut lire d’autres informations circulant sur les réseaux sociaux, après vérification des sources, et dans certains médias, comme l’ Agence média Palestine- Orient XXI – le Monde diplomatique et Médiapart.
Nous avons aussi des infos directes par les sites des associations, notamment Association France Palestine Solidarité (AFPS) ou la plateforme des ONG françaises pour la Palestine, dont nos associations, la Cimade- le CCFD-Terre solidaire et Amnesty International sont membres.
Elles rappellent également la responsabilité d’Israël en tant que puissante occupante depuis 75 ans. Quel avenir pour cette région du monde ? La seule issue possible est le retour au tout premier plan du respect du droit international et la fin du « deux poids deux mesures ». Chaque être humain compte de la même façon. Comment renforcer le rôle des institutions internationales et en tout premier l’ONU quand les 5 membres permanents de son conseil de sécurité sont les USA- la France- le Royaume Uni, la Russie et la Chine, qui ne sont plus crédibles pour la défense des droits humains en raison de leur partialité ? Comment renforcer le travail de la CPI (Cour Pénale Internationale) , alors que le dossier déposé par les Palestinien-es n’a que très peu avancé depuis 2015, contrairement à la plainte déposée par les Ukrainiens et largement soutenue par les pays européens ?
« Plus jamais ça ! » : en serons- nous un jour capables ? A chacun-e d’entre nous d’apporter sa contribution, aussi petite soit-elle pour un monde de paix et de respect de chacun-e».
Elle témoigne :
« Pour débuter, je rappelle quelques dates :
1948 : déclaration d’indépendance de l’Etat d’Israël. Pour le peuple palestinien, c’est la NAKBA, la « catastrophe » : 750 000 palestinien-e-s seront chassé-e-s de leur logement-près de 600 villages détruits- 70 % des Palestinien-es deviennent des réfugié-es. Pourtant la même année le 10/12/1948 la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme est signée par la majorité des pays du monde avec 2 articles fondamentaux :
- article 1 « Tous les hommes naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité »
- article 13 « Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un Etat ; toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays. »
Après l’attaque terrible du Hamas le 7 octobre 2023 qui a fait 1200 victimes et plus de 200 otages, Israël bombarde intensivement la bande de Gaza avec, à ce jour, sans doute plus de 20 000 morts, des infrastructures totalement détruites dont 2/3 des hôpitaux. 1.3 M de personnes ont à nouveau dû quitter du jour au lendemain leur logement, dépassant les chiffres de réfugiés de 1948- Les habitant-es, dont les enfants, premières victimes, souffrent également de famine et de début d’épidémies dues au manque de tout pour cette population soumise à un blocus depuis 16 ans. Nombreux spécialistes en droit international, dont la FIDH, n’hésitent plus à parler de génocide pour qualifier cette situation.
Parmi les questions posées dans le public, a été relevée la difficulté de s’informer du fait de l’interdiction par Israël aux journalistes occidentaux de rentrer dans la bande de Gaza et de la partialité de la plupart de nos médias.
On peut lire d’autres informations circulant sur les réseaux sociaux, après vérification des sources, et dans certains médias, comme l’ Agence média Palestine- Orient XXI – le Monde diplomatique et Médiapart.
Nous avons aussi des infos directes par les sites des associations, notamment Association France Palestine Solidarité (AFPS) ou la plateforme des ONG françaises pour la Palestine, dont nos associations, la Cimade- le CCFD-Terre solidaire et Amnesty International sont membres.
Elles rappellent également la responsabilité d’Israël en tant que puissante occupante depuis 75 ans. Quel avenir pour cette région du monde ? La seule issue possible est le retour au tout premier plan du respect du droit international et la fin du « deux poids deux mesures ». Chaque être humain compte de la même façon. Comment renforcer le rôle des institutions internationales et en tout premier l’ONU quand les 5 membres permanents de son conseil de sécurité sont les USA- la France- le Royaume Uni, la Russie et la Chine, qui ne sont plus crédibles pour la défense des droits humains en raison de leur partialité ? Comment renforcer le travail de la CPI (Cour Pénale Internationale) , alors que le dossier déposé par les Palestinien-es n’a que très peu avancé depuis 2015, contrairement à la plainte déposée par les Ukrainiens et largement soutenue par les pays européens ?
« Plus jamais ça ! » : en serons- nous un jour capables ? A chacun-e d’entre nous d’apporter sa contribution, aussi petite soit-elle pour un monde de paix et de respect de chacun-e».
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