Samudaripen, le génocide des Tsiganes : une conférence-débat et deux expositions

Samudaripen, le génocide des Tsiganes : une conférence-débat et deux expositions
Qui se souvient des quelque 500 000 Tsiganes exterminés par les Nazis dans les camps de la mort, entre 1938 et 1945 ? Ce destin tragique porte un nom, Samudaripen (qui signifie "tout tuer" en langue romani). Largement méconnu, il fut provoqué par un sentiment d’anti-tsiganisme toujours très présent dans notre société contemporaine. C’est sur ce drame oublié et ces préjugés d’actualité qu’a portée la conférence-débat animée par Debot, écrivain, Tsigane et auteur du blog "Romstorie". Il a étroitement collaboré avec son amie Claire Auzias, dont il a évoqué la mémoire. La participation de cette universitaire et historienne française était en effet prévue avant que la maladie ne l’emporte en août dernier. Autrice de « Samudaripen, le génocide des Tsiganes », elle étudia particulièrement l’histoire des peuples Roms.


Plus de soixante personnes ont assisté à la conférence et découvert les deux expositions inaugurées pour l’occasion. La première présente 24 gravures sur le thème du génocide, réalisées par Sébastien Kuntz. Inspiré par le texte poignant de Claire Auzias, l’artiste explique : «J’ai voulu dire l’indicible avec mes dessins, donner forme à l’irreprésentable ». La seconde exposition est une création du Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP) présentée par Alfred Zimmer, intitulée « Voyageuses, voyageurs, que veulent-ils ? ». Elle offre un espace de parole aux membres de cette communauté qui souhaitent aujourd’hui être libres de se déplacer, mais aussi d’être éduqués, acceptés et de pouvoir travailler comme ils le souhaitent.

L’émotion était présente grâce aux chants tsiganes, portés par la voix admirable de Tosca et la guitare mélancolique de Tchatcho, arrière-petits-enfants de Pisla Helmsetter. Cette Tsigane alsacienne est connue du grand public pour le documentaire et son livre de mémoires qui ont permis de faire connaître sa communauté. Étaient aussi présentes les associations APPONA 68 (Association pour la promotion des populations d'origine nomade d'Alsace), LUPOVINO (centre socioculturel Sinti, Jenische et Roma) ainsi que l’ARSEA (association régionale spécialisée d'action sociale, d'éducation et d'animation).

Les expositions restent visibles au CIDH jusqu’au 31 janvier 2025.

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